Muse Déchue

Déesse, sèche tes yeux de ces larmes terribles
Ceux qui hier attendaient de toi le Salut,
Te méprisent désormais de leurs yeux impassibles,
Car tel est le sort d’une muse déchue.

Toi qui dans ton enfer mon âme a poursuivi
Cherche dans ton cœur, plein des râles de la Terre
Loin des influences du démon pervertis,
La force de te dresser des flammes rancunières.

Création de dieux, de l’Homme devenue mythe,
Souffre alors que seul envieux à tes cotés,
Ne se tienne pas debout un prince hypocrite,
Mais tout de noir vêtu, un proscrit athée.

Ces Tristes Journées

Ces tristes journées ;
Animés de sombres pensées ;
Sont pour moi les plus appréciées ;
Ô sombre destinée.

Les larmes s’échappant de mes yeux ;
Me sont des instants merveilleux ;
Mais mes larmes coulent si peu ;
Refuser la douleur, je ne le peux.

Savoir que je suis anéantie ;
M’est un insupportable ressenti ;
Mais il est si doux, m’en séparer je ne le puis ;
Et j’aime me dire, que pour toujours il en sera ainsi.

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